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de l’eau. En disposant une bougie et l’œil comme l’indique la figure, on peut voir la bougie successivement par réflexion sur le mercure et sur l’intersurface eau-air du côté de l’eau. Dans les deux expériences, l’image paraît avoir le même éclat. On prendra le vase assez large pour que la surface du mercure soit plane dans sa partie centrale : elle est en effet fortement modifiée par la capillarité au voisinage de la paroi.

FIGURE 51

Plaçons l’œil en O. Approchons du point Α une allumette enflammée : nous ne la voyons pas. Nous sommes prévenus qu’elle atteint l’eau par le grésillement caractéristique. Pourtant de voir la bougie B par réflexion prouve que du point O nous pouvons voir le point Α de l’intersurface eau-air.

2o. — Avec deux glaces sans tain de 15×10 centimètres (telles qu’on les trouve pour quelques sous dans les déchets des miroitiers), construisons une cuve très plate Α de 5 mm. d’épaisseur, fermée sur trois côtés par trois baguettes de glace collées au baume du Canada, ou par des bandes de liège collées à la gomme arabique, mais recouvertes de paraffine.

FIGURE 52

Plongeons la cuve vide dans une cuve B remplie d’eau, de manière que ses bords supérieurs soient hors de l’eau et ses faces latérales verticales.

À travers l’ensemble, projetons une fente F fortement éclairée. La lentille L en donne une image réelle en F′.

L’expérience montre qu’à partir d’une certaine inclinaison i, rien ne traverse la cuve. Avec la lumière blanche, l’image, avant de disparaître, passe par le jaune, l’orangé et le rouge extrême du spectre.

Calculons l’angle i.