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fournit une image nette, mais déformée. L’inconvénient de la déformation est minime, un bouquet n’ayant pas une forme connue a priori.

Conformément à cette explication, l’impression de réalité est plus grande à quelque distance. En effet, le déplacement linéaire que nous pouvons donner à l’œil sans cesser de voir le bouquet, augmente avec la distance, puisque l’œil doit rester dans un certain cône dont le bouquet est le sommet.

On ferme la boîte latéralement pour ajouter à l’effet de surprise.

31. Expériences avec les objets virtuels.

1o. — Pour obtenir un objet ponctiforme virtuel, on se sert du système tL représenté en bas de la figure 42 (lentille de 25 cm. de distance focale, 4 dioptries, par exemple ; trou à 50 cm. de la lentille). On vérifiera qu’il donne une image réelle t′, à 50 cm. en avant de la lentille avec les nombres ci-dessus posés. Peu importe la théorie de cet appareil ; il suffit que manifestement il produise un cône de rayons convergents.

On utilisera le sommet t′ de ce cône comme objet virtuel.

Employant d’abord cet objet comme objet réel, on refait l’expérience qui termine le 2o du § 30. On montre la possibilité d’obtenir une troisième image t″ au voisinage de t′, ce qui prouve l’identité des propriétés d’un objet réel et d’une image réelle utilisée comme objet.

On rapproche ensuite le support S′ du miroir jusqu’à ce que le point t′ passe de l’autre côté du miroir : l’objet devient virtuel.

Nous savons qu’avec un miroir concave l’image reste réelle.

Pour déterminer le rayon de courbure d’un miroir convexe, on procède comme suit (méthode d’autocollimation).

On cherche la position du système tL telle qu’après réflexion sur le miroir, l’image du trou vienne se refaire à côté de t sur la plaque dans laquelle t est percé. Il est évident qu’alors l’image de t′ de t coïncide avec le centre de courbure du miroir. C’est la conséquence de la normalité des rayons au miroir et du principe du retour des rayons. On incline un peu le miroir de manière que t et ne se confondent pas.

2o. — Voici une jolie manipulation (Stroud).

D’une fente lumineuse S, le miroir convexe M donne l’image virtuelle S′. L’expérience consiste à disposer un miroir plan P de manière que l’image virtuelle S″ qu’il donne de S, coïncide avec S′. Il en est ainsi lorsque les images S′ et S″ restent en coïncidence malgré les hochements horizontaux de la tête de l’observateur (mouvements de parallaxe).

Si P est trop près ou trop loin du miroir, c’est-à-dire si S″ est au delà ou en deçà de S′ (fig. 44 en bas), le hochement de tête amène la séparation des images dans un sens relatif ou dans le sens inverse.