Soient R, V, les images réelles extrêmes d’un objet données par un objectif (non représenté). Recevons le faisceau sur un verre L (verre de champ).
Construisons les nouvelles images R′, V′.
Elles sont disposées de telle sorte que l’oeil qui se trouve à l’intersection de la droite O et de l’axe de la lentille, les voies se projetant l’une sur l’autre.
- 150. Pouvoir dispersif.
1o. — L’indice des verres n’est pas le même pour toutes les longueurs d’onde. On appelle dispersion la variation de l’indice quand on passe de la radiation de longueur d’onde à la radiation de longueur d’onde .
Conventionnellement on appelle dispersion moyenne, le qui correspond au passage de la raie C (656 μμ) à la raie F (486 μμ).
C est dans l’orangé, F entre le vert et le bleu.
On appelle pouvoir dispersif le quotient :
{{Gauche|de la dispersion par l’excès de l’indice sur unité.
Pour indice du dénominateur on prend généralement celui qui correspond à la raie D (589 μμ).
Nous utiliserons l’inverse de ce quotient, que nous désignerons par la lettre :
Pour deux verres différents, on obtient des valeurs de qui ne sont généralement pas dans le même rapport, suivant qu’on s’adresse à des groupes différents de deux raies pour préciser les indices comparés ; autrement dit, il n’est pas indifférent de choisir les raies C et F ou deux autres raies. Nous reviendrons là-dessus plus loin.
2o. — Précisons le sens concret du paramètre .
Soit ƒ la distance focale principale d’une lentille pour la radiation d’indice n ; soit cette distance pour la radiation d’indice .
D’après la formule des lentilles, la distance focale est en raison inverse de n – 1. D’où la relation :
.
Vu la petitesse de devant n – 1, on peut écrire :
Le paramètre est le quotient de la distance focale moyenne (raie D) par la différence des distances focales qui correspondent (conventionnellement) aux raies C et F.
Newton énonça que ce rapport est indépendant de la substance ;