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ment à l’aide d’un réseau. Utilisons, par exemple, un réseau ayant 100 traits au millimètre ; m = 100. Formons les images sur un écran situé à 1 mètre ; l = 1 000 millimètres. Mesurons l’intervalle entre la raie noire d’un spectre et la raie de même nom du spectre suivant : nous trouvons d = 58mm,9. Par définition nous avons :

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Expériences avec le prisme et les lentilles.


Maintenant que nous sommes en possession d’un procédé de repérage des couleurs indépendant des sensations qui sont éminemment variables avec l’observateur, nous pouvons revenir utilement sur les illustres travaux de Newton, dont l’Optique est encore un modèle logique et expérimental.

139. Vision à travers un prisme d’un objet coloré.

Le lecteur se reportera au § 47 où nous expliquons la formation des images à travers un prisme.

Partons de là pour vérifier la proposition fondamentale énoncée par Newton.

Les rayons qui diffèrent en couleur, diffèrent aussi en réfrangibilité. Toute lumière homogène a sa couleur propre qui correspond à son indice ; cette couleur ne peut être changée ni par réflexion ni par réfraction.

Newton ne veut pas dire que les rayons homogènes sont par eux-mêmes colorés. Ils sont simplement doués de la propriété de produire sur la rétine la sensation de couleur. Pour une rétine donnée, ils ont une certaine couleur qui est liée à leur indice et ne peut être changée ni par réflexion ni par réfraction.

FIGURE 174

Première expérience : avec des couleurs aussi pures que possible (c’est le résultat même qui nous renseigne à cet égard), peignons une bandelette de papier en rouge, en vert, en bleu. Collons-la sur du papier noir. Disposons-la horizontalement à 1 mètre devant un prisme et regardons-la au travers du prisme (fig. 174). Lar bande colorée est disloquée en trois morceaux séparément horizontaux : le rouge paraît le plus bas, le bleu paraît le plus haut.