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CHAPITRE III.

en abscisses) qui admettent les valeurs de comme cotes. Elles sont en forme de cloche, présentent un maximum pour (unisson, ) ; les deux branches tendent vers l’axe des asymptotiquement, quand tend vers ou tend vers zéro.

Plus est petit, plus la courbe se rapproche rapidement de l’axe des si est extrêmement petit, si par conséquent il s’agit d’un corps ayant un amortissement négligeable, passe brusquement de la valeur (pour ) à la valeur pour peu que diffère de l’unité en plus ou en moins. Le corps ne résonne donc que sous l’influence d’un son à l’unisson : le champ de résonance est nul.

Au contraire, si est grand, la courbe descend lentement vers l’axe des Le champ de résonance est grand. Assurément, à cause du grand amortissement, l’amplitude de la vibration d’influence n’est pas très grande, même pour toutefois le son excitateur peut différer notablement du son propre du corps, sans que cette amplitude devienne une fraction très petite de sa valeur maxima.

Si l’amortissement est petit, l’amplitude maxima est énorme, mais la moindre variation du son excitateur la ramène à 0.


Second problème. — Il n’est en somme qu’une autre manière de présenter les remarques précédentes : je choisis l’exemple numérique d’Helmholtz.

C’est maintenant qu’on maintient constant ; on se propose de calculer la relation entre et sous une forme concrète.

Supposons les conditions telles que l’énergie transmise au corps excité soit le dixième de l’énergie qui serait transmise si la résonance était maxima. Il faut poser d’où La condition à satisfaire est donc :

Soit, par exemple, l’intervalle d’un ton : Il vient

Ceci posé, cherchons après quel nombre d’oscillations l’intensité du son du corps abandonné à lui-même est réduite