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III
Kénavo ! Kénavo, ma Muse
Reste en Bretagne et, de ce jour,
Jamais, jamais plus ne t’amuse
À rimer de doux vers d’amour.
Un grand « Chant de Geste » commence
Dont tu n’entends qu’un faible écho :
Le Canon couvre la romance !
La lyre a fait place au flingot !
IV
Jusques à la fin de la Guerre
(la, vat : bete finn ar Brezel)[1]
Adieu, ma Bretagne si chère !
(Kénavo d’it, ô Breiz-Izel !)[2]
Prépare un laurier de Victoire
À chacun de tes fiers enfants
Pour le jour où, soûlés de Gloire,
Nous te reviendrons, triomphants !
(Rennes, le 16 Août.)