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C’est la Terre qui, déchirée,
Vit soudain bondir au rempart
Duguesclin, Jeanne l’Inspirée
Et le fier chevalier Bayard !

C’est la Terre…
IV

C’est la glèbe ardente… et jalouse
Des Libertés de ses sillons :
La Terre qu’en Quatre-vingt-douze
Sauvèrent ses fils en haillons !
C’est la Terre de sang trempée
D’où la Grande Armée en fureur
Surgit, mûre pour l’Épopée,
À la voix de son Empereur :

C’est la Terre…
V

C’est la Terre hier mutilée
En repoussant l’envahisseur ;
La Terre aujourd’hui violée
Par le même lâche agresseur ;
Mais notre France est immortelle :
Pour la défendre et la venger,
Français, — fraternisés dans Elle —
Entourons la Mère en danger !

C’est la Terre nationale
Qui de nos morts est l’immense tombeau ;
Pour garder la Terre natale
Soyons tous prêts à risquer notre peau :
Pour la Terre nationale
Serrons nos rangs sous le même drapeau !