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Les Aigles de l’Autriche et celles
De la Prusse planent, là-bas ?
Rognons-leur donc, un peu, les ailes :
Hardi, les gâs !

Prise d’une sainte colère,
La France appelle ses soldats ?
C’est bon ! ne tremble pas, la Mère :
Voici tes gâs !

Et les voilà tous, ô Patrie !
Prêts, sitôt que tu le voudras,
À te donner, gaiement, leur Vie :
Hardi, les gâs !

Et, narguant fatigue et souffrance,
Chantant pour mieux rythmer le pas,
Comme ils vont te venger, ma France
Hardi, les gâs !!!

(Port-Blanc, samedi 1er août.)