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I

Les Celles roux aux robustes épaules,
Les tiers Gaulois et les Francs valeureux
Ont fécondé le sol des vieilles Gaules
En le baignant de leur sang généreux :
Ils sont à nous ; ils sont notre héritage
Ces champs, ces bois, ces coteaux et ces prés
Où des bandits, pleins de haine et de rage,
Lièvres peureux, tremblants, se sont terrés !

Serrons les rangs, amis,
Toujours unis !
Tous au combat, soldats,
Du même pas !
Plus hauts les fronts,
Les cœurs, les Âmes
Et ces infâmes
Nous les vaincrons !
Serrons les rangs, vivants
Et triomphants
Et plus encor, mourants,
Serrons les rangs !
Le front déjà baigné de Gloire,
Vers la Victoire
Courants
Serrons, serrons les rangs !

II

 
Ah ! que de fois au cours de son Histoire
Quand on croyait tout sombré, tout perdu,
Notre Pays du fond de la nuit noire
A vu surgir le sauveur attendu :