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En revenant de guerre
Je s’rai bien fatigué ;
Mais ne m’en plaindrai guère
Tant j’aurai le cœur gai !

Ah ! j’ l’attends, j’ l’attends, j’ l’attends
Le jour de Gloire
Et de Victoire !
Ah ! j’ l’attends, j’ l’attends, j’ l’attends
Pour la Patrie que j’aime tant !

Je dirai-z-à mon père :
« J’ t’ai point déshonoré :
D’ la médaill’ militaire,
Vois, je suis décoré ! »

Ah ! j l’attends…

J’ dirai-z-à mon p’tit frère :
« Viens me désharnacher ! »
Je dirai-z-à ma mère :
« Fais-moi d’ la soupe au lait ! »

Ah ! j l’attends…

J’embrass’rai Marie-Claire,
Ma jolie fiancée ;
Je lui dirai : « Ma chère,
J’ te reviens tout entier ;

Ah ! j l’attends…

Avertis Monsieur l’ Maire
Et Monsieur le Curé…
L’All’mand battu-z-en guerre
J’allons-t-y nous aimer ! »

Ah ! j l’attends…