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II

Quand nos cheveux deviendront blancs,
Qui soutiendra nos pas tremblants ?
C’est la Jeunesse !
Plus tard, qui fermera nos yeux
D’un doux geste dévotieux ?
C’est la Jeunesse !
Qui donc nous ensevelira
Et — quelques jours — nous pleurera ?
C’est la Jeunesse !
Lorsque nous serons au tombeau
Qui ramassera le Flambeau ?
C’est la Jeunesse !

III

Alors, nos Rêves les plus doux,
Qui les rêvera comme nous ?
C’est la Jeunesse !
Qui rêvera Fraternité,
Justice, Amour et Liberté ?
C’est la Jeunesse !
Qui donc, instruite à nos malheurs
Profitera de nos labeurs ?
C’est la Jeunesse !
Le blé semé par notre main
Qui le récoltera, Demain ?
C’est la Jeunesse !

IV

Après nous qui veillera, mieux,
Sur l’héritage des Aïeux ?
C’est la Jeunesse !