Page:Botrel - Les Chants du bivouac, 1915.djvu/216

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Doux Roi du plus doux des Royaumes,
C’est Toi que nous invoquerons
Et non les vieux dieux des Guillaumes,
Des Attilas et des Nérons :

« Jeune Dieu rayonnant de Gloire
Aux yeux clairs jamais courroucés,
D’un Geste accorde la Victoire
Aux descendants de tes Croisés ;

Cette Victoire — très prochaine —
Nous la demandons par Clovis,
Par Jeanne la bonne Lorraine,
Par Bayard et par Saint Louis ;

De Toi, fils de la Vierge pure,
Nous l’implorons par la douleur
De nos vierges que la Luxure
Traque et viole sans pudeur ;

Nous l’exigeons de Toi, le Tendre
Qui fus l’ami des tout petits,
Par les cris que tu dois entendre
D’enfants meurtris par des bandits ;

Tous nos chers blessés en détresse
Te la réclament à genoux
À Toi dont le gibet se dresse,
Croix rouge, entre le ciel et nous ;