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III

C’est à qui, la journée entière,
Nous fêta dans le vieux hameau,
Et, dédaignant la lourde bière,
Nous régala de vin nouveau…
Et le vin montant à la tête
Ainsi que « l’eau du cœur » aux yeux,
Chacun nous dit sa chansonnette,
Dans le vieux parler des Aïeux !
Oui, quand il faut boire,
Ô France ! à ta gloire,
Comme aux anciens jours,
Le vin blanc d’Alsace
Fait chanter la Race
En français toujours,
Toujours !

IV

En rouvrant l’école publique
Aux petits Alsaciens ravis
On dicta cette phrase unique :
« La douce France est mon Pays. »
Et tous les écoliers de dire
À leur nouvel instituteur :
«Sans faute nous saurons l’écrire.
Cette phrase, on la sait… par cœur !»
Ah ! vive l’aurore
Qui nous rit encore
Comme aux anciens jours :
Fidèle et tenace
Le Peuple d’Alsace
Est Français toujours,
Toujours !

(Dannemarie, le 8 octobre.)