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À BRIENNE

(Sonnet rimé le 12 septembre durant que le canon tonnait sur Sompuis, Sommesous, Courdemange, Les Rivières, Huiron, entre Vitry-le-François et Brienne.)

En mil huit cent quatorze, ici — nul ne l’ignore —
Napoléon, soudain, entrevit son Destin :
Où l’écolier frémit d’ivresse à son aurore
L’Empereur frissonna d’angoisse à son déclin.

Brienne ! es-tu donc là comme un écho sonore
Pour nous rendre le bruit du Désastre en chemin,
Prédire à l’orgueilleux qui veut monter encore
Que le Malheur, vers lui, rampe comme un félin ?