Page:Botrel - Les Chants du bivouac, 1915.djvu/164

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Ô vous dont les siècles diront
Que, narguant fatigue et souffrance,
Vous avez, en couvrant son « front »,
Sauvé le cœur de votre France !

Ô vous dont nos petit-neveux,
Se sentant comme d’orgueil ivres,
Apprendront les noms glorieux
En les épelant dans des livres !

Ô vous qui venez de verser
— Victimes propitiatoires —
Le Sang qui, seul, doit arroser
Les palmes des justes Victoires,

Ce sang qu’il faut pour le salut
Des Peuples sur qui la Mort plane…
Tout comme, autrefois, il fallut
Celui d’un Christ et d’une Jeanne !

(Ambulances de Nancy, 4 Septembre.)