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I

Pour repousser l’Aigle allemande
Quand le Breton se fait soldat,
Quittant ses genêts et sa lande,
Il va gaiement droit au combat ;
Et le brave gâs
Fredonne tout bas :
« J’aime Paimpol et sa falaise,
Son église et son fin clocher,
J’aime encor mieux ma Paimpolaise,
Plus encor ma France en danger ! »

II

Le petit Breton, sans murmure,
Met la baïonnette au flingot,
Puis, embusqué sous la ramure,
Il commenc’ la chasse au Pruscot…
Et le brave gâs
Fredonne tout bas :
« Je serais bien mieux à mon aise
Dans le nid où j’allais nicher,
Mais c’est défendr’ ma Paimpolaise
Que défendr’ la France en danger ! »