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LE MYSTÈRE DE KÉRAVEL



ACTE PREMIER

LE DIAMANT NOIR

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Scène PREMIÈRE

UN HINDOU, puis JACQUES

(Au lever du rideau, la scène est vide ; puis une porte s’ouvre à droite et un Hindou, sorte de grand diable au teint bronzé, vêtu de loques pailletées et coiffé d’un turban jadis blanc, entre sans bruit après s’être assuré que la salle est vide ; puis il se retourne vers la coulisse et salue un interlocuteur invisible.)

L’Hindou. — Shabaab, sahid, chabaad[1]. (Il referme doucement la porte, écoute et remonte en disant :) O-ah ![2].

(Mais, à ce moment, la porte du fond s’ouvre et le vieux Jacques entre, sabots aux pieds, un fagot sous le bras.)

L’Hindou. — Ahi !

Jacques. — Te voilà encore, boule-de-neige ! On vous a pourtant assez vus, toi et les tiens, depuis des semaines. Nous avons nos pauvres ; allez mendier chez vous, sauvages ! (Il le prend par le bras et le ramène en scène.) Tu n’as rien volé, au moins ? (Il lui ouvre les mains.) Non, pas encore. D’où viens-tu ?

  1. Très bien seigneur, très bien.
  2. Allons.