exactement : là ! (À Jacques.) Habillez-vous vos pieds, habituellement, avec des sabots ?
Jacques. — Été comme hiver. J’ai dû venir au monde en sabots.
L’Étranger. — Déshabillez vos pieds !
Jacques. — Hein ?
M. Duflair. — Déchaussez-vous !
Jacques. — C’est fait !… mes sabots sont à la porte. Faut-il retirer mes chaussons ?
L’Étranger. — No… Entrez-vous dans ces sabots…
Jacques, au moment de se chausser, se penche vers les sabots. — Attendez !
L’Étranger, l’arrêtant. — Que faites-vous ?
Jacques. — Dame, je vais les mettre d’aplomb !
L’Étranger. — D’aplomb ?
Jacques. — Oui… vous me présentez le sabot droit devant le pied gauche… et « vissez Versailles »…
L’Étranger. — Il y a donc dans les sabots, comme dans les chaussures, un pied droit et un pied gauche ?
Jacques. — Sûr ! et si vous vous chaussez à l’envers… dame ! vous ne ferez pas un long chemin sans vous blesser ; chacun sait cela, voyons !
L’Étranger, à M. Duflair. — Vous saviez ?
M. Duflair. — Ma foi, non ! je n’ai jamais mis mes pieds dans des escarpins en cuir de brouette, moi !
L’Étranger, à Jean et à François. — Et vous ?
Jean. — Ma foi…
François. — Il me semble bien ! Vous savez ; ça c’est d’instinct, on ne réfléchit pas.
M. Duflair. — Mais alors, si ce domestique, d’instinct, chausse toujours ses sabots comme on doit les chausser…
Jacques. — Ah ! dame, sûr, dame !