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L’Étranger, montrant les autres sabots. — Voici les sabots qui ont servi à l’assassin.

Tous. — Comment !

M. Duflair. — C’est le domestique qui est coupable ? Ah ! mon flair ne m’avait pas trompé, alors !

L’Étranger. — Les sabots, certainement… mais pas lui… peut-être !

Jacques, s’épongeant le front. — Hé là ! hé là ! Voilà que ça recommence ! Voyons… j’avais laissé mes sabots dans la cuisine, que je vous dis, et je les ai retrouvés au même endroit après le crime, ainsi ! Et d’abord, qui prouve ?

L’Étranger. — Ceci…

Jacques. — Quoi… ça ?

L’Étranger. — Vous aviez dû commencer contre la glace vos sabots ferrer ?

Jacques. — Oui… mais m’apercevant que je n’aurais pas assez de clous pour ferrer les deux, j’ai suspendu mon travail pour ne pas boiter en marchant.

L’Étranger. — Et vous avez retiré les trois premiers clous déjà plantés ?

Jacques. — Oui.

L’Étranger. — Voici les trois clous marqués ici en relief.

M. Duflair. — Mais… on ne les voyait pas dans les autres traces.

L’Étranger. — L’assassin marchait sur le pointe de ses sabots et les talons ne portaient pas. Ils n’ont porté que pendant le repos.

Jacques, levant les bras au ciel. — Eh ben ! me v’là propre, à c’t’ heure !

M. Duflair. — Décidément… mon flair…

L’Étranger. — Attendez !… plaçons à terre les incriminés sabots, comme ils le sont sur cette moule, très