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Ces deux paravents masqueront le bureau et l’appareil. (Il les installe.) All right ! Est-il jusqu’au bout remonté ? Yes ! Vous avez bien remembrance de mes instructions ?

Yvon. — Oh ! oui ! Dès que vous me direz : « Allez vous reposer, mon enfant », je ferai semblant de me retirer… et je me cacherai, ici, derrière ces paravents.

L’Étranger. — Sans bruit !

Yvon. — Sans bruit !

L’Étranger. — Sans peur !

Yvon. — Sans peur !… Et quand vous direz : Écoutez, écoutez !…

L’Étranger, tendant l’oreille. — Taisez votre bouche ! (Il va sans bruit, mais en courant, à la première porte de droite et l’ouvre brutalement en criant :) Entrez donc, mister François !


Scène III

Les mêmes, plus FRANÇOIS, puis JEAN

François. — Hé là ! Vous en avez des manières, vous !

L’Étranger, le menaçant du doigt, en riant. — Petite curiouse… qui écoutez au derrière des portes !

François. — Jamais de la vie ! J’allais frapper.

L’Étranger, allant ouvrir, de la même façon, l’autre porte de droite. — Entrez, mister John !

Jean, furieux. — On n’est plus chez soi, à présent ! De quel droit ferme-t-on les portes à clef ?

François. — C’est ce que je pensais !

L’Étranger. — Ce était le style en Angleterre : l’intimité du home. Vous aimez pas ? Excuiouse-mi… et ouvrez la grande porte !

François. — Comment ? celle-là aussi, à clef ?