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Robert. — Ah !… Au secours !… À l’assassin !… À moi !…

(L’inconnu, qui a laissé le couteau dans la plaie, tourne autour du fauteuil et, de côté, se met en devoir d’achever sa victime en l’étranglant.)

Robert, toujours assis, se débattant. — À moi ! (Il aperçoit l’assassin et semble le reconnaître.) Toi ! toi ! Que t’ai-je fait ? Misérable !… Caïn ! Caïn ! Caïn !… (Il meurt, après avoir arraché à moitié le casque suroît de l’assassin.)

(Celui-ci entr’ouvre alors vivement le col de Robert, lui arrache le diamant des Rajahs et l’emporte ; puis il prend également la montre, le porte-monnaie, le porte-feuille de sa victime ; va ensuite à la table, enveloppe sa main dans une serviette, ouvre quelques tiroirs dont il jette le contenu à terre ; met deux verres sur le bureau, y verse un peu de vin, en boit une gorgée dans chaque verre, rejette la serviette sur la table, enjambe la fenêtre, reprend ses sabots… et s’éloigne dans la neige.)


Scène XIV

ROBERT mort, YVON

(On n’entend plus, durant un instant, que le petit ronronnement du phonographe, dont le cylindre tourne toujours, puis, la porte du premier plan, à gauche, s’ouvre, et le petit Yvon paraît, en longue chemise de nuit.)

Yvon. — Papa ! papa ! j’ai peur !… (Il arrive au cadavre.) Papa ! réponds-moi ! J’ai peur ! J’ai peur ! J’ai peur !


RIDEAU