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François. — Je vais m’étendre sur mon lit, si vous le permettez ! je tombe de sommeil.

Robert. — Bonsoir, François…

François, sortant au premier plan, à droite. — Bonsoir ! (Il ferme brusquement la porte sur lui.)


Scène XII

ROBERT, JEAN, PIERRE, JACQUES

Jean. — Plus brusque et plus farouche que jamais, ce soir ! Quel ours ! (Il hausse les épaules.) Enfin ! (À Robert.) À tout à l’heure. (Il sort, deuxième plan, à droite.)

Robert, frappant sur l’épaule de Pierre endormi. — Hé, l’ami ?

Pierre, se réveillant. — Hein ? Quoi ? Ah ! oui, voilà le moment de repartir dans le vent et la neige. Dommage ! fait douillet ici ! Mais c’est bon, c’est bon… j’ai l’habitude… Je m’en vas… et merci tout de même… merci à vous qu’êtes secourables… et que Dieu vous le rende ! Salut !

Robert. — Non, non. Vous passerez la nuit à Kéravel. Jacques, conduis ce brave homme là-haut, dans la chambre au linge ; va !…

Jacques. — Vous êtes trop bon, m’sieur Robert, vous êtes trop bon, que j’ vous dis. (À Pierre.) Allons, viens par ici, toi… et tâche de marcher droit… Oh ! hisse ! y a du roulis ! et du tangage ! Doucement ! gabier, doucement ! (À Robert.) J’viendrai vous quérir vers minuit, pour la messe de la Nativité. Bonne veillée, m’sieur Robert.

Robert. — À tantôt, vieux Jacques ! (Jacques sort avec Pierre titubant.)