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sant le dragon ! À propos : Il viendra peut-être même ici, quelque jour, me donner précisément le moyen d’assurer le diamant fameux contre toute tentative de vol ! En attendant et pour l’instant, que redouter ? Ma chambre est ici, toute proche. Le manoir est toujours habité et bien défendu : d’un côté, des rocs inaccessibles qui surplombent la mer ; de l’autre, pour accéder à cette salle, il faudrait passer par la chambre du vieux Jacques, de qui je réponds comme de moi-même, ou par la tienne. Ainsi… Au reste, pour te rassurer pleinement, tu vois, je porterai désormais le diamant avec les médailles de notre mère, là, à mon cou, et il ne me quittera plus ni le jour ni la nuit. (François paraît à droite, silencieux.) Quiconque voudrait voler le diamant noir des Rajahs ne l’aurait qu’avec ma vie. Et je suis solide, tu sais ! Je saurais me défendre. Donc, mon bon Jean, fais comme moi, ne crains rien… puisqu’il n’y a rien à craindre !

Jean, apercevant François. — Chut !


Scène VII

Les mêmes, FRANÇOIS

Robert. — Quoi ?

Jean, bas. — François, là… Il vous a peut-être entendu… Il nous épiait, sans doute.

Robert. — Tu es fou ! (Se retournant.) Que me voulez-vous, François ?

François. — Je venais demander vos ordres pour la veillée.

Robert. — Eh bien ! faites-nous dresser, ici, la tablée de Noël. Il doit être l’heure de souper. (Il va mettre la cassette, vide, dans la cachette de la cheminée.)

François, appelant au fond. — Aide-moi, vieux Jacques !