Ô Vous, que Du Gucsclin n’implorait qu’à genoux
À côté de sa mère ou près de sa compagne,
Ô Notre-Dame-de-Bretagne,
Priez pour nous !
Quand l’heure du combat sonnait,
Avant d’entrer dans la mêlée
Le Héros breton se signait,
Imité par sa rude armée ;
La Foi, toujours, fut son soutien ;
Nous lui devons son Épopée,
Car on peut-être bon chrétien
Et n’en brandir que mieux l’épée !
Ô vous que Du Guesclin n’implorait qu’à genoux,
S’il nous faut pour la France, aussi, faire campagne,
Ô Notre-Dame-de-Bretagne,
Veillez sur nous !
Quand Bertrand Du Guesclin, miné par la souffrance,
S’endormit, plein de gloire, à Chateauneuf-Randon,
On transporta son corps à Saint-Denis en France,
Mais son cœur s’en revint au cher pays breton !
Ce cœur, qui ne connut ni l’orgueil ni la haine,
S’en revint tout saignant, tout pantelant encor,
Au pays dinannais où la douce Tiphaine,
Pour la première fois, le fit battre plus fort ;