Page:Botrel - Contes du lit-clos, 1912.djvu/9

Cette page a été validée par deux contributeurs.


À LA MÉMOIRE DE MON PÈRE,

JE DÉDIE CE LIVRE[1]



Voici donc qu’il vient de paraître
Ce livre que tu désirais :
Sous ma plume il venait de naître
À l’heure même ou tu mourais !
 
J’en ai corrigé chaque épreuve
Ici, dans notre humble logis,
Près de ta fille et de ta veuve,
Pauvres femmes aux yeux rougis !

Hé ! las ! ma Doué ! quel prophète
A dit, avec tant de raison :
« Sitôt que la maison est faite
La mort entre dans la maison ? »

Vingt ans et plus, au joug des Villes
Courbant docilement ton front,
Tu connus les labeurs serviles,
Toi, l’ancien maître-forgeron !

  1. Et j’ai supprimé toutes autres dédicaces : mes amis me comprendront et m’approuveront, j’en suis certain. (N. de l’A.).