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« Hé, mon gâs ! va-t-en voir, dit à son fils l’aïeule,
« Qui donc sonne le glas que l’on entend d’ici !… »
Et le gâs s’en revint en disant : « Toute seule,
« Toute seule, vraiment, la Cloche sonne ainsi !!! »

Et la Vieille comprit que sa cloche fidèle
En vain ne devait pas ainsi carillonner :
Elle sonnait le glas… et le sonnait pour Elle
Puisque nulle autre main ne le pouvait sonner !

La Cloche pleura seule ainsi, jusqu’au Dimanche,
Jour et nuit, sans repos, son lamento si las
… Jusqu’à l’heure où l’Ankou, dans sa charrette blanche,
Emporta, pour toujours, la Sonneuse de glas !…