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Tous bruits viennent de se taire ;
On dirait que tout, sur Terre,
Est mort :
Les Humains comme les Choses,
Les oiseaux comme les roses.
Tout s’endort !…
II
Mais la Mer c’est la Vivante,
C’est l’Immensité mouvante
Toujours,
Prenant d’assaut les jetées,
Dédaigneuse des nuitées
Et des jours !…
Hormis Elle, rien n’existe
Que le grand Phare et son triste
Reflet ;
À la place la meilleure,
Mes amis, jetons, sur l’heure,
Le filet !
III
Puis, enroulés dans nos voiles
Le front nu sous les étoiles,
Dormons !
Rêvons, en la Paix profonde.
À tous ceux qu’en ce bas-monde
Nous aimons !
Dormons sur nos goélettes
Comme en nos bercelonnettes
D’enfants…
Et demain, à marée haute,
Nous rallierons à la Côte,
Triomphants !…