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T’as, de plus, un batiau solide :
Tu pleures Tu trimeras !
Tu pleures On n’en meurt pas,
Tu pleures Mon pauv’ ’tit gâs !

IV

— Un batiau ? Le Robin s’en fiche :
Tu pleures Pour lui, c’est rien !
Il veut un gendre qui soit riche…
Tu pleures Et soit… terrien ;
Comme il a moulin, champs et ferme,
Tu pleures Bœufs et chevaux.
Lui faut un gendre l’aidant ferme
Tu pleures Dans ses travaux !

------— Terrien !… mon gâs
------Parle plus bas,
Car tu ferais pleurer ton père
S’il t’entendait de sous la terres
------Ah ! nom de d’là !
------Si tu fais ça…
------T’es plus not’ gâs !!!

 

V

— Allons, grand-père, sois tranquille,
Tu pleures Va, j’oublierai !
Mon cœur geint d’amour, l’imbécile !
Tu pleures Non de regret…
Mais j’ons encor l’humeur jalouse
Tu pleures Quand j’aperçois
La coiffe à Jeanne auprès la blouse
Tu pleures Du grand François !…

------— Eh ben ! mon gâs,
------La Mer est là !
Il faut l’aimer… et n’aimer qu’Elle
À ses galants elle est fidèle :
------Ell’ t’ consol’ra !
------Tiens… tope là :
------T’es un vrai gâs !!!