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Voyons, raconte à ton grand-père :
T’as ben confiance en lui, j’espère !
Tu pleures Quéqu’t'as, mon gâs ?
Tu pleures Dis voir, quéqu’t'as !
Tu pleures Quéqu’t'as, mon gâs ?

II

— Mon secret, tu veux le connaître :
Tu pleures Espère un brin !
Pour la première fois, peut-être,
Tu pleures J’ons du chagrin !
Tu sais, Jeanne, la fille aînée
Tu pleures Au vieux Robin :
Depuis déjà plus d’une année
Tu pleures Je l’aimions ben !

------— C’n'est qu’ça, mon gâs !
------C’est tout c’que t as ?
T’es amoureux, la belle affaire !
Viens t’en trouver Jeanne et son père !
------Et lon lon la !
------Tu l’épouseras :
------T’es un biau gâs !

III

— Que nenni ! la chose est point faite :
Tu pleures Ignorez-vous
Que les parents à la Jeannette
Tu pleures Sont des grigous ?
Tandis qu’ils ont chez leur notaire
Tu pleures Des tas d’argent.
Je suis le plus gueux de la terre :
Tu pleures Un vrai Saint-Jean !

------— Eh ben ! mon gâs.
------T’as tes deux bras ;
T’as cœur vaillant et corps valide ;