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II

Puis le Barbare en sa colère
De se voir barrer le chemin
De Calais… et de l’Angleterre,
Bombarde Dunkerque, de loin.
Tel un brick battu par la houle,
À chaque obus la Ville « roule »
Durant des nuits, durant des jours ;
… Mais, riant de ces canonnades
À son « banc de quart » des Arcades
Jean-Bart veille, debout toujours !

III

Le passé triomphal nous garde
Et chaque Ancêtre en nous revit ;
Et c’est Lui qui monte la garde
Quand le sommeil nous envahit !
Kaiser-Moloch, Kaiser-Vampire,
Demain croulera ton Empire
Au son vengeur des clairons d’or
Sonnant enfin notre Victoire ;
Debout sur vingt siècles de Gloire,
Vois : la France est vivante encor !