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en faisait un rigoureux examen ; et soigneuse de les expier par la pénitence et par les aumônes, elle était si bien préparée que la mort n’a pu la surprendre, encore qu’elle soit venue sous l’apparence du sommeil. Elle est morte, cette grande reine ; et par sa mort elle a laissé un regret éternel, non seulement à Monsieur et à Madame, qui, fidèles à tous leurs devoirs, ont eu pour elle des respects si soumis, si sincères, si persévérants, mais encore à tous ceux qui ont eu l’honneur de la servir ou de la connaître. Ne plaignons plus ses disgrâces, qui font maintenant sa félicité. Si elle avait été plus fortunée, son histoire serait plus pompeuse, mais ses œuvres seraient moins