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Filles, ses chères amies (car elle voulait bien vous nommer ainsi), vous qui l’avez vue si souvent gémir devant les autels de son unique protecteur, et dans le sein desquelles elle a versé les secrètes consolations qu’elle en recevait, mettez fin à ce discours, en nous racontant les sentiments chrétiens dont vous avez été les témoins fidèles. Combien de fois a-t-elle en ce lieu remercié Dieu humblement de deux grandes grâces : l’une, de l’avoir fait chrétienne ; l’autre, Messieurs, qu’attendez-vous ? Peut-être d’avoir rétabli les affaires du roi son fils ? Non. C’est de l’avoir fait reine malheureuse. Ah ! je commence à regretter les bornes étroites du lieu où je parle ! Il