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qu’il est à elle. O mère, ô femme, ô reine admirable, et digne d’une meilleure fortune, si les fortunes de la terre étaient quelque chose ! Enfin il faut céder à votre sort. Vous avez assez soutenu l’Etat, qui est attaqué par une force invincible et divine : il ne reste plus désormais, sinon que vous teniez ferme parmi ses ruines.

Comme un colonne, dont la masse solide paraît le plus ferme appui d’un temple ruineux, lorsque ce grand édifice, qu’elle soutenait, fond sur elle sans l’abattre, ainsi la reine se montre le ferme soutien de l’Etat lorsqu’après en avoir longtemps porté le faix, elle n’est pas même courbée sous sa chute.