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maux il lui fut permis de respirer un peu.

Quand je considère en moi-même les périls extrêmes et continuels qu’a courus cette princesse sur la mer et sur la terre durant l’espace de près de dix ans, et que d’ailleurs je vois que toutes les entreprises sont inutiles contre sa personne pendant que tout réussit d’une manière surprenante contre l’Etat, que puis-je penser autre chose, sinon que la Providence, autant attachée à lui conserver la vie qu’à renverser sa puissance, a voulu quelle survéquît à ses grandeurs afin qu’elle pût survivre aux attachements de la terre, et aux sentiments d’orgueil qui corrompent d’autant plus les âmes qu’elles sont plus