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ce précieux enfant des mains des rebelles, et, quoiqu’ignorant sa captivité et sentant trop sa grandeur, elle se découvre elle-même, quoique refusant tous les autres noms elle s’obstine à dire qu’elle est la Princesse, elle est enfin amenée auprès de la reine sa mère, pour faire sa consolation durant ses malheurs, en attendant qu’elle fasse la félicité d’un grand prince et la joie de toute la France. Mais j’interromps l’ordre de mon histoire. J’ai dit que la reine fut obligée à se retirer de son royaume. En effet elle partit des ports d’Angleterre à la vue des vaisseaux des rebelles, qui la poursuivaient de si près qu’elle entendait presque leurs cris et