Page:Bossuet oraisons.djvu/72

Cette page n’a pas encore été corrigée

l’année précédente une victoire signalée sur le général Essex. Une heure après on apporta la nouvelle d’une grande bataille gagnée. Tout semblait prospérer par sa présence ; les rebelles étaient consternés ; et si la reine en eût été crue, si, au lieu de diviser les armées royales et de les amuser contre son avis aux sièges infortunés de Hull et de Glocester, on eût marché droit à Londres, l’affaire était décidée, et cette campagne eût fini la guerre. Mais le moment fut manqué. Le terme fatal approchait, et le Ciel, qui semblait suspendre, en faveur de la piété de la reine, la vengeance qu’il méditait, commença à se déclarer. Tu sais vaincre, disait un brave