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qu’elle n’eût le sort des choses avancées. Quels furent les sentiments du prince de Condé, lorsqu’il se vit menacé de perdre ce nouveau lien de sa famille avec la personne du roi ? C’est donc dans cette occasion que devait mourir ce héros ! Celui que tant de sièges et tant de batailles n’ont pu emporter va périr par sa tendresse ! Pénétré de toutes les inquiétudes que donne un mal affreux, son cœur, qui le soutient seul depuis si longtemps, achève à ce coup de l’accabler : les forces qu’il lui fait trouver l’épuisent. S’il oublie toute sa faiblesse à la vue du roi qui approche de la princesse malade, si, transporté de son zèle, et sans avoir besoin de secours à cette fois,