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le prince, et ses ordres toujours sûrs. C’est ainsi qu’ils se donnaient mutuellement un repos qui les appliquait chacun tout entier à son action : ainsi finit heureusement la bataille la plus hasardeuse et la plus disputée qui fut jamais.

Ç’a été dans notre siècle un grand spectacle, de voir dans le même temps et dans les mêmes campagne ces deux hommes que la voix commune de toute l’Europe égalait aux plus grands capitaines des siècles passés, tantôt à la tête de corps séparés, tantôt unis plus encore par le concours des mêmes pensées que par les ordres que l’inférieur recevait de l’autre, tantôt opposés front à front, et redoublant l’un dans l’autre l’activité et