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la gloire qu’il lui envoyait. Là on célébra Rocroi délivré, les menaces d’un redoutable ennemi tournées à sa honte, la régence affermie, la France en repos, et un règne qui devait être si beau commencé par un si heureux présage. L’armée commença l’action de grâces ; toute la France suivit ; on y élevait jusqu’au ciel le coup d’essai du Duc d’Enghien. C’en serait assez pour illustrer une autre vie que la sienne ; mais, pour lui, c’est le premier pas de sa course.

Dès cette première campagne, après la prise de Thionville, digne prix de la victoire de Rocroi, il passa pour un capitaine également redoutable dans les sièges et dans les batailles. Mais voici dans un