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un tribunal où il s’est rendu l’arbitre de sa croyance ; et, encore qu’il semble que les novateurs aient voulu retenir les esprits en les renfermant dans les limites de l’Ecriture sainte, comme ce n’a été qu’à condition que chaque fidèle en deviendrait l’interprète et croirait que le Saint-Esprit lui en dicte l’explication, il n’y a point de particulier qui ne se voie autorisé par cette doctrine à adorer ses inventions, à consacrer ses erreurs, à appeler Dieu tout ce qu’il pense. Dès lors on a bien prévu que, la licence n’ayant plus de frein, les sectes se multiplieraient jusqu’à l’infini ; que l’opiniâtreté serait invincible ; et que, tandis que les uns ne cesseraient de disputer, ou donneraient