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conduire pas à pas par tous les excès où le mépris de la religion ancienne, et celui de l’autorité de l’Eglise, ont été capables de pousser les hommes.

Donc la source de tout le mal est que ceux qui n’ont pas craint de tenter au siècle passé la réformation par le schisme, ne trouvant point de plus fort rempart contre toutes leurs nouveautés que la sainte autorité de l’Eglise, ils ont été obligés de la renverser. Ainsi les décrets des conciles, la doctrine des Pères, et leur sainte unanimité, l’ancienne tradition du Saint-Siège et de l’Eglise catholique n’ont plus été comme autrefois des lois sacrées et inviolables. Chacun s’est fait à soi-même