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dans vos tombeaux pour ne voir pas votre nom terni, votre mémoire abolie et votre prévoyance trompée dans vos amis, dans vos créatures et plus encore dans vos héritiers et dans vos enfants. Est-ce là le fruit du travail dont vous vous êtes consumés sous le soleil, vous amassant un trésor de haine et de colère éternelle au juste jugement de Dieu ? Surtout, mortels, désabusez-vous de la pensée dont vous vous flattez, qu’après une longue vie, la mort vous sera plus douce et plus facile. Ce ne sont pas les années, c’est une longue préparation qui vous donnera de l’assurance. Autrement un philosophe vous dira en vain que vous devez être rassasiés d’années et de