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Le riche, dit-il, a reçu ses biens, et le pauvre ses maux dans cette vie ; » et de là quelle conséquence ? Ecoutez, riches, et tremblez : « Et maintenant, poursuit-il, l’un reçoit sa consolation, et l’autre son juste supplice. » Terrible distinction ! funeste partage pour les grands du monde ! Et toutefois ouvrez les yeux : c’est le riche Abraham qui reçoit le pauvre Lazare dans son sein ; et il vous montre, ô riches du siècle, à quelle gloire vous pouvez aspirer, si « pauvres en esprit » et détachés de vos biens, vous vous tenez aussi prêts à les quitter qu’un voyageur empressé à déloger de la tente où il passe une courte nuit. Cette grâce, je le confesse, est rare dans le Nouveau Testament,