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je ici, chrétiens ? La foi véritable, qui d’un côté, ne se lasse pas de souffrir, vrai caractère d’un chrétien : et de l’autre, ne cherche plus qu’à se développer de ses ténèbres, et en dissipant le nuage, se changer en pure lumière et en claire vision. Ô moment heureux où nous sortirons des ombres et des énigmes pour voir la vérité manifeste ! Courons-y, mes Frères, avec ardeur : hâtons-nous de « purifier notre cœur afin de voir Dieu, » selon la promesse de l’Evangile. Là est le terme du voyage : là se finissent les gémissements : là s’achève le travail de la foi, quand elle va pour ainsi dire enfanter la vue. Heureux moment, encore une fois ! Qui ne te désire pas, n’est pas chrétien ? Après que ce