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une plus ferme confiance ; jamais pécheur ne demanda un pardon plus humble, ni ne s’en crut plus indigne. Qui me donnera le burin que Job désirait, pour graver sur l’airain et sur le marbre cette parole sortie de sa bouche en ces derniers jours, que depuis quarante-deux ans qu’il servait le Roi, il avait la consolation de ne lui avoir jamais donné de conseil que selon sa conscience, et dans un si long ministère de n’avoir jamais souffert une injustice qu’il put empêcher ? La justice demeurer constante, et pour ainsi dire toujours vierge et incorruptible parmi des occasions si délicates : quelle merveille de la grâce ! Après ce témoignage de sa conscience, qu’avait-il