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l’ordre de dresser ce pieux édit qui donne le dernier coup à l’hérésie, il avait déjà ressenti l’atteinte de la maladie dont il est mort. Mais un ministre si zélé pour la justice, ne devait pas mourir avec le regret de ne l’avoir pas rendue à tous ceux dont les affaires étaient préparées. Malgré cette fatale faiblesse qu’il commençait de sentir, il écouta, il jugea, et il goûta le repos d’un homme heureusement dégagé, à qui ni l’Eglise, ni le monde, ni son prince, ni sa patrie, ni les particuliers, ni le public n’avoient plus rien à demander. Seulement Dieu lui réservait l’accomplissement du grand ouvrage de la religion ; et il dit en scellant la révocation du fameux Edit de Nantes,