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beaux commencements. Notre siècle, qui n’avait point vu de chancelier si autorisé, vit en celui-ci autant de modération et de douceur que de dignité et de force, pendant qu’il ne cessait de se regarder comme devant bientôt rendre compte à Dieu d’une si grande administration. Ses fréquentes maladies le mirent souvent aux prises avec la mort : exercé par tant de combats, il en sortait toujours plus fort et plus résigné à la volonté divine. La pensée de la mort ne rendit pas sa vieillesse moins tranquille ni moins agréable. Dans la même vivacité on lui vit faire seulement de plus graves réflexions sur la caducité de son âge, et sur le désordre extrême que causerait dans l’Etat