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l’avez tant honorée pendant qu’elle était au monde, qui, favorable interprète de ses moindres désirs, continuez votre protection et vos soins à tout ce qui lui fut cher, et qui lui donnez les dernières marques de piété avec tant de magnificence et tant de zèle, vous, Princesse, qui gémissez en lui rendant ce triste devoir et qui avez espéré de la voir revivre dans ce discours, que vous dirai-je pour vous consoler ? Comment pourrai-je, Madame, arrêter ce torrent de larmes que le temps n’a pas épuisé, que tant de justes sujets de joie n’ont pas tari ? Reconnaissez ici le monde : reconnaissez ses maux toujours plus réels que ses biens, et ses douleurs par conséquent plus vives et