Page:Bossuet oraisons.djvu/365

Cette page n’a pas encore été corrigée

vous le voulez ; sans forces, sans réflexion, sans loisir pour en réparer les défauts ? N’en est-ce pas assez pour être pénétré de crainte jusque dans la moelle des os ? Pour celle dont nous parlons, ha ! Mes Frères, toutes les vertus qu’elle a pratiquées se ramassent dans cette dernière parole, dans ce dernier acte de sa vie : la foi, le courage, l’abandon à Dieu, la crainte de ses jugements, et cet amour plein de confiance, qui seul efface tous les péchés. Je ne m’étonne donc pas si le saint pasteur qui l’assista dans sa dernière maladie, et qui recueillit ses derniers soupirs, pénétré de tant de vertus, les porta jusque dans la chaire et ne put s’empêcher de les célébrer dans l’assemblée