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jour et nuit : O Seigneur, pourquoi n’ôtez-vous pas mes péchés ? et que ne tranchez-vous une fois ces malheureux jours où l’on ne fait que vous offenser, afin qu’il ne soit pas dit que je sois contraire à la parole du Saint ? Tel était le fond de ses peines, et ce qui paraît de si violent dans ses discours n’est que la délicatesse d’une conscience qui se redoute elle-même, ou l’excès d’un amour qui craint de déplaire. La princesse Palatine souffrait quelque chose de semblable. Quel supplice à une conscience timorée ! Elle croyait voir partout dans ses actions un amour-propre déguisé en vertu. Plus elle était clairvoyante, plus elle était tourmentée. Ainsi Dieu l’humiliait par ce qui a coutume de